Ark Stathis

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Ark Stathis
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Biographie
Nom de naissance Ark Jean Simon
Genre Masculin
Nationalité Iyroéen

Naissance 7 juin 76, à Akhol
Décès 11 mars 154, à Akhol

Religion Constantin réformé
Alma mater Master d'Économie des Finances, Doctorat de Droit des Affaires
Activité professionnelle Économiste, lobbyiste en assurances
Engagement Fondation Iyroéenne
Famille
Famille Stathis
Parents Arold Stathis, Bathèce Ponnet-Stathis
Fratrie Muriel Stathis
Conjoint Manon Stathis
Enfants Carol Stathis, Mark Stathis


JE DOIS SÛREMENT REVOIR LES DATES


Ark Stathis, né le 7 juin 76 à Akhol et mort le 11 mars 154 à Akhol, est un homme d'État d’Iyroé.

Fils d'un épicier et d'une vendeuse, il est économiste puis lobbyiste au Syndicat des Assureurs. Il fait son entrée au Congrès d’Akhol en 109 et exerce la fonction de Coordination Fédérale à l’Économie, aux Assurances et à l’Industrie dans le Cabinet Victor, de 114 à 116.

Il est la premier homme noir à diriger la Fondation Iyroéenne, de 120 à 136. Il est également la premier homme noir à exercer les fonctions de Coordinateur Fédéral d’Iyroé, du 15 mars 122 au 15 mars 136. Arrivé au pouvoir dans un pays en situation d'instabilité et de marasme économique, Ark Stathis en redresse l'économie en mettant en place une série de réformes radicales. Remportant sept élections fédérales consécutives, il effectue le plus long mandat ininterrompu de Coordinateur Fédéral Iyroéen depuis l’indépendance du pays, et est considéré comme étant le leader ayant mené le décollage économique iyroéen.

Attaché à ses convictions conservatrices et syndicalistes libérales, invoquant la souveraineté iyroéenne, la protection de l'intérêt de ses administrés et les principes de droit, il mène une politique étrangère marquée par un rapprochement fort avec la Fédération-Unie, la promotion du fédérisme, les conflits communaux, entre 131 et 133, et la promotion d'une zone libre-échangiste au sein de l'Idylénie, sans succès. Sa politique économique, fortement influencée par les idées issues du pragmatisme syndical, se distingue par d'importantes syndicalisations, la baisse des impôts directs, l’avènement d’une monnaie iyroéenne indépendante et la maîtrise du déficit budgétaire et déficit public, ainsi que par la rationalisation des syndicats. Elle s'accompagne d'une hausse puis d'une baisse du chômage, d'une augmentation significative du produit intérieur brut, d'un accroissement de l’intensité de la pauvreté, d'un affaiblissement des impôts indirects et prélèvements obligatoires. L'ensemble de ses politiques, et notamment sa politique économique libérale, est connu sous le nom de « stathisisme ».

Ark Stathis est l'une des figures politiques iyroéennes à la fois les plus admirées et les plus détestées. Le surnom de "Casseur d'Utopie", que le journal "L’Écho des Travailleurs", organe de l'Union de Novgrad, lui décerne en 160 dans le but de stigmatiser son fédérisme, symbolise sa fermeté face aux communes dissidentes en 158 ou aux syndicats récalcitrants en 154-160 et se répandra dans le monde entier. Il reste associé à la révolution conservatrice des années 150 connue dans le monde occidental. En effet, l'influence de son passage au Cabinet d’Iyroé est souvent qualifiée de révolution sur les plans politique, idéologique, et économique.

Au-delà de la droite iyroéenne, il a influencé une partie des travaillistes, notamment Abigaelle Lacroix.


Biographie

Jeunesse et études

Ark Stathis naît le 7 juin 76 à Akhol, en Iyroé. Il est issu de la maigre classe moyenne. Avec sa sœur Muriel, il est le fils d'Arold Stathis et de Bathèce Ponnet-Stathis. Sa mère est vendeuse dans une épicerie, un de ses grands-parents est cordonnier, l'autre est cheminot. Membre de la Fondation Iyroéenne locale, son père est à l'origine un petit épicier de quartier qui va connaître une ascension sociale grâce au travail et à l'épargne au point de devenir brièvement l’une des grandes figures de la vie politique d'Akhol, perdant son mandat de délégué municipal lorsque l’Union Travailliste décide localement de faire une coalition avec les sociaux-démocrates dans les années 90s.

Ark Stathis va pendant sa jeunesse aider à faire fonctionner l'épicerie, ce qui donnera naissance à des intuitions favorables au libre-échange et au syndicalisme de marché. Il reçoit une éducation rigoureuse et très imprégnée par le système scolaire iyroéen et les dictons que prononce son père. L’éducation d’Ark Stathis est l'un des fondements du stathisisme : sa morale enjoint aux hommes de travailler dur, afin d'élever leur position sociale par l'épargne et le mérite, ce qui constitue un lien évident avec l’éthique capitaliste liée à la foi Constantine réformée. Il confia à ce propos : "Nous étions d’inspiration Constantine réformée, c'est-à-dire que nous aimions l'ordre, la précision et la rigueur". Il découvre très jeune la politique à travers l'engagement de son père.

Élève brillant, il se révèle être un bourreau de travail, aptitude qu'il préservera sa vie durant, ne dormant en général que trois heures par nuit. Il étudie jusqu'à l’École Supérieure à Akhol, rejoignant un établissement prestigieux grâce à ses résultats et à son père. Il passe, admis, sur concours après repêchage, à l’Université des Sciences Économiques d’Elhir, pour un cursus d’économie de la finance. Il sort de l'université avec une licence d’économie. Il rejoint dès son arrivée, l'association des étudiants conservateurs d’Elhir et, en 95, il en devient le président, étant le second noir à accéder à ce poste. Son origine sociale et son engagement politique en font une personnalité atypique, la plupart des étudiants étant progressistes et de milieu social élevé à l’époque. Alors qu'il a une aventure avec une étudiante d'un milieu aristocratique étranger, il est humilié par la famille de celle-ci pour son rang social inférieur. Malgré le snobisme ambiant, il parvient à faire passer le nombre de membres de l’association de 400 à son arrivée à plus de 1000 durant sa présidence. En 100, il participe au congrès de la Fondation Iyroéenne à Jarèse, où pour la première fois il rencontre la base militante de la Fondation Iyroéenne.

De 104 à 111, il travaille dans le secteur de l’assurance, dans l'industrie des Matières plastiques. En 108, désigné candidat de la Fondation en milieu de liste, il déménage dans un quartier plus conservateur d'Akhol et travaille pour une entreprise de meubles.

Débuts en politique

Aux Élections Fédérales de 108, il est le plus jeune candidat noir sur la liste de la Fondation, mais n’est pas élu, il se fera cependant remarquer pour avoir réduit l’écart de voix avec l’Union Travailliste à quelques centaines de voix dans son quartier. Il est rare à l'époque qu'un homme noir fasse de la politique, ce qui est d'ailleurs généralement mal vu. L'année suivante, il est à nouveau sur la liste des voix supplémentaires au bastion travailliste à son principal concurrent. Ses discours reflètent déjà les idées qui guideront sa politique future, tel ce discours tenu dans une commune industrielle du nord d'Iyroé : "Notre politique n'est pas fondée sur la jalousie ou sur la haine, mais sur la liberté individuelle de l'homme ou de la femme. Nous ne voulons pas interdire le succès et la réussite, nous voulons encourager le dynamisme et l'initiative. Ce n'est pas l'appel à la nationalisation qui a poussé notre pays à combattre le totalitarisme, c'est l'appel de la liberté."

Coordinateur Fédéral à l'Économie et aux Finances

Lors des Élections Fédérales de 112, il est élu au Congrès d’Akhol, tandis que la Fondation emporte un score honorable au niveau national rendant possible une nouvelle coalition avec les travaillistes. Il est nommé Coordinateur Fédéral à l’Économie et aux Finances par Archibald Victor le 15 mars 112.

Lors de son passage au Cabinet, il ne put cependant pas appliquer son programme. En 113, Archibald Victor étant frappé par un scandale de mœurs, il est affaibli politiquement. Le jeune Coordinateur Fédéral s’est fait remarquer à plusieurs reprises par l’opinion publique pour sa défense des industries et la dénonciation de “l’ultrabureaucratie iyroéenne”. En janvier 114, un baromètre lui donnait une haute popularité parmi les électorats noirs, mais aussi blancs de la classe moyenne et dans les grandes villes iyroéennes. Il fut porté en 121 à la tête du groupe parlementaire au Congrès d’Akhol alors que le parti revenait dans l’opposition.

Héritant d'une formation politique idéologiquement déboussolée et ayant perdu avec catastrophe les dernières élections, Ark Stathis se donne comme mission de redonner une doctrine politique claire à la Fondation, et de la préparer à la victoire pour les prochaines élections sur un programme fort et sous son aile. Après plusieurs années de préparation, il devient le Leader de la Fondation en 115 et impose son programme au cours d’une primaire interne où il remportait un score hégémonique.

Fédérisme

À la tête de la Fondation, il adopte une attitude fédériste en particulier lors de discours comme celui de Nouvel-Arbre en 127 dans lequel il loue les efforts d’autres Gouvernements occidentaux menant des politiques libérales et en critiquant implicitement Novgrad. Cela lui valut le surnom de "Casseur d'Utopie", donné par un journal de Novgrad, et popularisé par La "L’Écho des Travailleurs" en Iyroé ; ce surnom lui restera dès lors attaché. Pour se forger une stature internationale, il se rend dans trente-trois pays et rencontre de nombreux dirigeants (lysenniens, saphyriens, fédérés, anporiens, carlomanians, ostariens...). En 117, il fait adhérer la Fondation Iyroéenne à “l’Union Internationale des Conservateurs”.

Sur le plan intérieur, critiqué par plusieurs figures conservatrices, Ark Stathis fait appel aux services d'une agence de publicité, pour gérer sa campagne, comme cela se fait déjà en Fédération-Unie, mais pas encore en Phoécie. Des affiches sont imprimées, représentant une file de chômeurs sur fond blanc (les figurants étaient en fait des adhérents de la Fondation Iyroéenne (« Le statu-quo ne marche pas » / « Les travailleurs sont au chômage »). La presse reprend et diffuse ces affiches, qui n'avaient été imprimées qu'à une trentaine d'exemplaires, offrant à la campagne d’Ark Stathis un large écho en Iyroé.

Les difficultés rencontrées par le gouvernement travailliste, obligé de demander trois prêts à la CINS comme n'importe quel pays sous-développé, relancent les conservateurs, qui attaquent le bilan du gouvernement sur le chômage ou la surrégulation. En outre, l'hiver du Mécontentement de 119, lors duquel des grèves massives paralysent le pays, a des conséquences désastreuses pour l'économie et la population (mise au chômage technique de plus d'un million de personnes, fermetures d'écoles, de crèches, absence de soins pour les malades, coupures régulières d'électricité. Ark Stathis en profite pour dénoncer le "manque de rationalité des institutions iyroéennes" et propose, "dans l'intérêt national", son soutien au gouvernement en contrepartie de mesures visant à rationaliser les administrations et le travail iyroéen, mais le gouvernement refuse. Le 1er janvier 120, lors de ses voeux, Ark Stathis déclare : "Quelques traditionalistes des Grandes Grèves défient le peuple iyroéen. Ils défient les malades, ils défient les vieux, ils défient les enfants. Je suis prêt à me battre contre ceux qui défient les lois de ce pays. C’est la Fondation Iyroéenne qui doit prendre seule sur ses épaules les responsabilités que ce gouvernement laxiste ne veut pas assumer."

Lors des Élections Fédérales de mars 120, la vaste campagne de la Fondation Iyroéenne, combinée entre le martèlement du programme, un contexte favorable dans l’opinion publique et le rappel des affaires de corruption de l’Union Travailliste propulse le parti, sous l’influence d’Ark Stathis, au premier rang de la scène politique iyroéenne. Pour la première fois de l’Histoire du pays, les délégués parlementaires choisis par les syndicats n’allaient pas participer au Gouvernement : la Fondation Iyroéenne ayant réuni suffisamment de voix pour gouverner “absolument seule”.

Coordinateur Fédéral d’Iyroé

C'est dans un contexte marqué par une crise à la fois économique, sociale, politique et culturelle qu’Ark Stathis mène les conservateurs à la victoire lors des Élections Fédérales de 120 (54,73% des voix et 182 élus. Le lendemain, il devient le plus jeune et le premier homme noir à diriger l’Union Fédérale Iyroéenne - faisant les titres de plusieurs journaux dans le monde.

Le nouveau Coordinateur Fédéral apparaît alors relativement novice en politique, puisqu'il dirige la Fondation Iyroéenne depuis seulement quelques années et qu'il n'a pas véritablement occupé de poste de premier plan auparavant. Se décrivant lui-même comme "un homme de convictions", il entend mettre en pratique un programme, appuyé sur quelques principes fondamentaux, pour enrayer le déclin du pays. Il déclare le 31 mars 120 que "une rupture ne se retourne pas".

Chute

Lors des élections du 15 mars 136, Ark Stathis ne fut pas réélu et la Fondation Iyroéenne connaissait même son pire score depuis les années 110s. Le “miracle Stathis” était terminé, alors que de nombreux médias conservateurs ont changé de camp et que les nouveaux syndicats, redevenus puissants, prirent peur d’une nouvelle charge contre eux avec le programme de Stathis particulièrement axé autour de la libéralisation capitaliste partielle de l’économie primaire iyroéenne.


Politique intérieure

Économie et redéfinition du rôle de l'État

Ark Stathis orchestre une réduction importante du rôle des institutions publiques, accompagnée du renforcement de son autorité sur les domaines qu'il conserve. Pour lui, ce n’est pas à la Fédération de diriger l’économie ou de donner son approbation ou non aux entrepreneurs, mais son rôle est de les laisser faire et de garantir leur succès.

Il lance ses réformes les plus importantes aux débuts de ses mandats, lorsque sa légitimité démocratique est incontestable. Lors de son premier mandat, il entend libéraliser l'économie et réduire la dépense publique, ainsi que le Déficit budgétaire, le déficit public et la dette publique. Il profite de sa deuxième victoire, pour lancer un programme de syndicalisations et rationaliser l’organisation des syndicats. Enfin, lors de son septième mandat, son projet de réforme du marché des matières premières nuit à sa popularité et met fin à ses années au pouvoir.

Politique monétaire

Lors de ses premiers mandats, Stathis reste sur une ligne politique conservatrice de maintien des liens avec la monnaie lysennienne et de stabilisation des cours iyroéens. Jugeant que la dépendance d’Iyroé aux hydrocarbures ferait d’une monnaie indépendante une “pétromonnaie”, il met de côté sa promesse électorale de monnaie fédérale souveraine pendant un temps. Le pays restait alors soumis aux politiques monétaires de la Lysennie. Cependant, après le choc pétrolier de 125 provoquant une fin de la demande en pétrole iyroéen - et causant une augmentation drastique du chômage - et qui amenait la Lysennie à organiser des politiques monétaires contraires aux intérêts iyroéens, le projet fut relancé.

En 126, l’Union Fédérale Iyroéenne se dotait alors d’une monnaie indépendante et rompait donc avec la monnaie lysennienne. Son cours, fixé à 1⁄3 de la valeur de la monnaie fédérée, était donc flottant et donnait un gage de confiance aux investisseurs étrangers grâce à une monnaie faible et bien gérée par les pouvoirs publics. Cette décision permit à de nombreux entrepreneurs iyroéens de relancer leur activité, par des prêts peu coûteux et un taux d’intérêt directeur faible. La compétitivité iyroéenne à l’international en a été longuement renforcée.

Politique fiscale

Un autre volet de la politique de Stathis fut de réduire de façon draconienne le poids de la fiscalité iyroéenne sur les ménages et les entreprises. Selon des dogmes syndicalistes, la richesse avant son ascension au pouvoir était entièrement taxée pour être redistribuée par les administrations fédérales au cours de mécanismes complexes et opaques pour l’immense majorité des iyroéens. Voyant le syndicalisme autrement, Ark Stathis entreprit en parallèle des syndicalisations massives des services fédéraux une réduction du poids fiscal.

Déjà, des taxes et impôts nouveaux furent créés répondant plus ou moins aux impôts en occident. Les centaines de taxes et impôts auparavant en place furent purement et simplement abolis en même temps que l’ancienne administration fiscale pour laisser place à un impôt sur le revenus, un impôt sur les sociétés, des taxes sur la consommation et des taxes professionnelles - dont une première grande vague furent dévolues aux Bourses du Travail. Le taux de prélèvements obligatoire passait entre 120 et 136 de 89% du PIB à 37% du PIB en Iyroé, permettant à la richesse de circuler selon les volontés des individus en Iyroé et non selon des administrations d’État. À côté, le déficit public iyroéen, chronique depuis plus d’une décennie, fut résorbé en 129 avec pour la première fois un excédent public iyroéen redirigé totalement vers le remboursement des prêts enclenchés.

Aussi, les administrations iyroéennes se mirent à raisonner en monnaie fédérée pour l’évaluation des richesses et abandonnèrent les indicateurs spéciaux iyroéens - plusieurs centaines - qui servaient jusqu’alors à évaluer les richesses du pays. Iyroé adoptait ainsi la croissance du PIB et des budgets en monnaie fédérée, intégrant toute ses données auprès des institutions internationales d’une manière simplifiée. Les administrations fiscales iyroéennes furent largement simplifiées et numérisées, avec l’instauration d’un réseau intranet administratif fédéral. Aussi, le refinancement direct des syndicats par l’État fédéral en cas de déficits a pris fin, et plusieurs lois de régulations instauraient des trésoreries au sein des syndicats pour mieux gérer leurs ressources. L’intégralité des taxes punitives sur la propriété autres que les moyens de production et sur les sociétés étrangères furent abolies par l’État fédéral et interdites par ce dernier au nom du principe de concurrence.

Une politique volontariste “d’actionnariat syndical”, inspirée du capitalisme populaire, a aussi été mise en place. Les iyroéens furent ainsi incités à investir dans l’appareil productif à l’image “d’actionnaires” dans les pays capitalistes, et de participer au développement des syndicats ainsi par des microfinancements. La diaspora iyroéenne dans les pays développés fut aussi mobilisée en ce sens par le biais de plateformes numériques.

Politique industrielle et syndicalisations

Les syndicalisations de services fédéraux et la réorganisation globale des syndicats iyroéens fut sans aucun doute le plus grand dossier d’Ark Stathis au pouvoir. Avant de mettre en mouvement son grand programme de réduction de la sphère publique, l’assureur connaisseur du secteur de la finance devait d’abord créer en Iyroé des circuits de financements efficaces et hors de la portée de l’État pour garantir un bon fonctionnement de ces derniers. Ainsi, le Fonds Syndical fut créé, institution financière syndicalisée avec un capital de plusieurs milliards d’Yh et ayant pour mission d’orchestrer par le biais de crédits, prêts et autres mécanismes le financement des syndicats iyroéens. Un ensemble de lois régulant les secteurs de l’assurance et de la finance permirent à Akhol de devenir une place boursière régionale et le réseau professionnel de Stathis construisait à côté des piliers du futur secteur de l’assurance iyroéenne.

Dès lors, lorsque Stathis prit la décision de réformer profondément les systèmes de retraite et de santé - les confiant massivement soit aux communes soit à des syndicats -, amputant ainsi l’État de deux gros foyers de dépenses, des acteurs syndicaux prirent aisément le relai et le système de protection sociale iyroéen a été transformé en profondeur pendant son mandat : de nouvelles industries étaient nées. Ses politiques furent critiquées car l’intensité de la pauvreté a grimpé massivement lors de ces années, ainsi que le nombre de pauvres iyroéens. La concertation restait de mise dans les anciens secteurs sociaux, mais désormais l’État fédéral ne se souciait que de protections minimales pour les retraités, les malades et les assurés en laissant le secteur syndical s’organiser.

Ses mandats actèrent aussi de profondes réformes du syndicalisme iyroéen en lui-même. Stathis, fortement inspiré des modèles occidentaux, organisait plusieurs réformes contre les syndicats pour les faire entrer dans des cadres de compétition et de production rationalisées. Ainsi, l’emploi à vie était aboli dans le droit du travail iyroéen, et un grand mouvement de rationalisation des temps de travail, de débat, de réunion, d’administration, de loisirs dans les lieux de travail iyroéen prit place d’abord dans les administrations et institutions publiques. Puis, alors que le Tribunal Industriel (prud’hommes iyroéen) était créé, le principe “d’un syndicat, un champ d’activité” - en d’autres termes, un syndicat couvre l’intégralité des activités d’une profession comme la vente, la couture, l’agriculture, la verrerie, le bois… - fut remplacé par le principe “d’un syndicat, une activité, des fusions possibles” : les syndicats iyroéens n’étaient plus de grandes structures nationales par branches professionnelles mais bien des structures à l’échelles de leur activités, pouvant fusionner ou scissionner, et indépendantes les unes des autres dans un marché syndical. Ce changement fut le plus grand changement en Iyroé, prit plusieurs semestres pour s’appliquer.

Stathis impulsait aussi sous ses mandat la création du barème des rémunérations, outil encore utilisé aujourd’hui pour mieux contrôler les finances syndicales. Les rémunérations s’ouvraient aussi en monnaies étrangères, puis monnaie iyroéenne. En quelques années, les syndicats iyroéens changèrent drastiquement de visage pour devenir de véritables “entreprises à caractère démocratique” aux yeux du monde. Aussi, l’obligation de l’autorisation par l’État pour la fondation d’un syndicat a été abolie, son enregistrement seul étant rendu désormais obligatoire et répondant à des régulations, normes et lois démocratiques du Congrès d’Akhol.

En d’autres mots, sous ces réformes Iyroé a connu une révolution économique qui a largement préparé son décollage économique. Les secteurs de la finance et de l’assurance organisant des pôles de consommation, les syndicats devant désormais être responsables et obéir à des réalités dans la gestion de ressources, les éléments dans la sphère syndicale avec la réduction drastique de la sphère publique étaient prêts pour connaître une nouvelle ère basée sur la croissance et la compétition.

Vision du rôle de l'État fédéral

Illustration de sa volonté de faire évoluer le rôle de l'État, Ark Stathis déclarait dans un discours en 121 : "Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu'il gagne, de posséder sa propriété, d'avoir l'État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages iyroéens. Ils sont l'essentiel d'une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres."

Ark Stathis imposait ainsi de grandes réformes dans l’administration iyroéenne pour qu’elle fasse preuve de rigueur et de stabilité à l’échelle du pays. Ainsi, le principe de flexibilité des communes fut réaffirmé mais désormais chaque changement de territoire devait être signifié au Congrès d’Akhol qui devait l’approuver, et une carte administrative en temps réel devait toujours être disponible à tous les iyroéens - réforme donnant l'occasion à des entreprises numériques de mapping venant de la Fédération-Unie de tester leurs technologies en Iyroé. Le principe de cogestion étrangère, inscrit dans la Charte de Traduction Syndicaliste, fut aussi renforcé avec la possibilité de versement de dividendes régulés pour les filiales étrangères.

Afin de garantir un droit stable dans l’intégralité du territoire iyroéen, les communes iyroéennes furent obligées de signer des “Chartes Communales”, sortes de mini-constitutions, rappelant leur subordination à l’État fédéral, la primauté du droit fédéral et définissant leur organisation concrète et administrative. Dans une même visée, une base de données nationale des journaux officiels de toutes les communes, aux-côtés du Journal Officiel fédéral a été mise en place avec pour obligation de toutes les législations de passer dans ce système - qui organisait aussi un grand comparatif des législations et taxes de toutes les communes iyroéennes pour faciliter les recherches iyroéennes. Les budgets des collectivités locales furent ancrés dans la législation comme indépendants mais devant tout le temps être transparents et non-déficitaires. Les 14 grandes communes furent par ailleurs désignées comme les interlocuteurs privilégiés du Congrès d’Akhol, devant faire le lien entre l’échelon fédéral et les communautés rurales pour rationaliser les discussions administratives.

Syndicalisme

Face aux oppositions des syndicats, Ark Stathis a adopté lors de l’intégralité de son passage au pouvoir une position ferme, en déployant près de 300 fois les forces de sécurité fédérales pour garantir la transcription de la loi dans les faits. Ainsi, plusieurs grands syndicats furent littéralement brisés et leurs dirigeants, considérés comme traîtres à l’État fédéral, emprisonnés après procès équitable quand cela était nécessaire. L’influence des syndicats a été profondément réduite lors de ses années au pouvoir.

Son plus grand adversaire - et seul syndicat de la période pré-Stathis encore existant - fut la Confédération Paysanne. Un bras de fer de plusieurs années a opposé ce grand rassemblement des paysans iyroéens contre le Gouvernement fédéral, obligeant ce dernier pour faire plier l’agriculture iyroéenne à adopter des mesures de libre-échange sur le secteur agricole avec un grand nombre de Nations. Rien n’y a fait : la solidarité iyroéenne envers ses paysans a joué et la défaite de 136 est largement due à une opinion publique hostile à cette guerre menée par l’État fédéral contre ses paysans.

Akhol, plate-forme financière

Avec l’essor de grands établissements d’assurance, bancaire et de finance en Iyroé, Akhol est devenue une place centrale dans la gestion des mouvements de capitaux internationaux en Idylénie. D’importantes libéralisations du secteur ont permis cet avènement, et pendant longtemps la finance a joué un rôle extrêmement important dans le quotidien des iyroéens.

Questions de société

Avec les débuts du décollage économique iyroéen, l’immigration connaît une grande augmentation en Iyroé dans la fin des années 130s. Majoritairement en provenance d'Idylénie mais aussi d’élites internationales sensibilisées au syndicalisme, elle est devenue pendant les mandats de Stathis un enjeu électoral de taille. Ainsi, une série de lois restreignant l’immigration et organisant la modernisation de la défense des frontières iyroéennes furent adoptées. Le budget de la défense fut largement augmenté lors de ces années, et notamment dans les projets de construction et de recherche et développement pour mieux protéger les frontières iyroéennes.

Un système de VISAs et de réforme de l’accès à la citoyenneté iyroéenne a été mis en place, sanctionnant l’immigration non-qualifiée et organisant une vraie administration fédérale sur le sujet pour ne plus laisser les communes frontalières seules. C’est durant cette période que les communes frontalières sont largement devenues des bastions de la Fondation.

Ark Stathis a cependant aussi été le Coordinateur Fédéral de l’égalité entre les races dans les rémunérations. En effet, son barème des rémunérations extrêmement bien construit ne prenant pas en compte la race et permettant de sanctionner la ségrégation par simple observation statistique a permis la progression globale en Iyroé des égalités matérielles. Plusieurs millions de femmes et de personnes racisées sont ainsi devenues propriétaires de leur logements et ont vu leurs revenus augmenter dans les années 140s grâce à ses réformes.

Médias

Ayant importé l’usage d’agences de communication dans la vie politique iyroéenne avec succès, Stathis s’est toujours fait conseiller dans ses campagnes électorales. Il a notamment suivi pendant longtemps des cours de maintien et d’élocution afin de pouvoir perfectionner son accent d’Elhir, considéré comme un accent des élites iyroéennes à l’époque et montrant fermeté et assurance, assurant notamment sa crédibilité auprès des médias audiovisuels iyroéens.

Cette tactique n’a pas empêché le Coordinateur Fédéral d’avoir des rapports houleux et parfois violents avec les grands médias iyroéens. Souvent, il a reproché le “biais travailliste” dans les journaux et émissions de radios politiques du pays, ou dans la manière dont sa politique était présentée auprès des iyroéens. Cependant, le Rénovateur entretient de très bonnes relations avec certains journaux et rédacteurs en chef ce qui lui assurait une grande base électorale fidèle.

Éducation, formation et emploi

Sous Stathis, le service fédéral de l’Éducation a connu de vrais investissements et un développement sans précédent. C’est sous ses mandats que furent construites de nombreuses écoles, que les diplômes et programmes furent standardisés à l’échelle fédérale et que les compétences iyroéennes furent reconnues dans le monde - notamment dans les sciences dures et les langues.

En important les pratiques du CV et de la lettre de motivation en Iyroé il a profondément marqué le marché du travail du pays. C’est aussi sous sa volonté que les élèves iyroéens, en plus des théories économiques marxistes et syndicalistes, ont commencé à se faire dispenser des cours d’économie sur le marché et les doctrines capitalistes libérales pour renforcer la culture économique iyroéenne.

Quelques grandes écoles émergèrent durant son mandat, principalement en économie et dans le management public et syndical. Son bilan éducatif est globalement salué par toute la scène politique, la plupart de ses réformes étant par ailleurs transpartisanes et des temps d’apaisement du débat public lors de ses mandats pourtant marqués par de très grands clivages et des affrontements parfois violents.

Politique étrangère et de sécurité intérieure

L'échec de l'application des doctrines stathisiennes en diplomatie

La politique étrangère de Stathis n’a pas marqué Iyroé. Profondément attaché à un rapprochement avec la Fédération-Unie, la Fondation Iyroéenne l’a toujours empêché de mener à bien ses projets de rupture avec le monde rouge pour des raisons stratégiques. Son mandat a vu l’augmentation massive cependant des échanges commerciaux avec les pays occidentaux, alors que les barrières douanières sur le marché iyroéen furent grandement réduite pendant son passage au pouvoir.

Conflits des Communes Dissidentes

Les politiques de Stathis n’ont pas été acceptées par toutes les communes iyroéennes, loin de là. Outre les très nombreuses protestations aux réformes économiques, son affrontement avec les administrations par le souhait de les moderniser et de les standardiser a donné lieu à des conflits très présents encore aujourd’hui dans la mémoire iyroéenne : les conflits des communes dissidentes.

En effet, alors que la plupart des communes malgré une vive protestation appliquaient les nouvelles lois en matière de flexibilité, d’abandon de leur fonction d’autorisation des activités économiques, les chartes constitutionnelles, les budgets rationalisés, les journaux officiels standardisés, une série de plusieurs dizaines de communes à l’échelle du pays décidèrent de débuter une lutte contre le Cabinet fédéral.

Ainsi, en 133 et en vertu de leur droit à se retirer de la Fédération supposé être garanti par tradition dans la Charte Fondamentale d’Iyroé, plusieurs dizaines de communes quittaient l’Union Fédérale, suivies d’autres communes. Le nombre total était de 204 communes, et d’après des rumeurs arrivées aux oreilles du Coordinateur Fédéral d’autres complotaient pour rendre ce mouvement majoritaire, notamment à gauche. Le 1er mai, jour de la fête des travailleurs, le Coordinateur organisait par décrets - prouvés aujourd’hui totalement inconstitutionnels et illégaux - une série d’opérations militaires, la fermeture temporaire du Congrès d’Akhol et la déclaration d’un “État d’Urgence” - et non pas d’un État de siège qui aurait confié le pouvoir aux syndicats. Pendant tout le mois de mai, les actualités iyroéennes étaient marquées par les victoires fédérales contre les communes insurgées, parfois avec une rare violence jamais vue en Iyroé depuis des guerres antiques. En effet, 7 communes furent totalement rasées par les forces aériennes fédérales, et le nombre de victimes dans ces diverses opérations s’est élevé finalement à 1736.

Le choc et l’effroi menés par le Rénovateur a fait taire les oppositions et les voix dissidentes à l’Union Fédérale pendant le reste de son mandat. Lors de la réouverture du Congrès d’Akhol, les débats ont repris leur cours normal et ces incidents ne furent pas évoqués avant les années 180s où diverses voix intellectuelles d’Iyroé reprenaient la question et en faisaient une grande mémoire iyroéenne.

Politique idylénienne

Ark Stathis s’était fait élire sur un grand projet à porter auprès des autres pays idyléniens : une grande zone de libre-échange idylédienne. Refusée par les autres États, son programme ne put jamais s’appliquer sur ce point-ci mais Ark Stathis a rapproché sur de nombreux points Iyroé de certaines Nations idyléniennes, notamment en organisant la formation par Iyroé de forces de sécurités étrangères, en rapprochant économiquement des pays et en faisant rayonner les grandes écoles iyroéennes auprès des élites laynaises.

Relation avec la Fédération-Unie

Ark Stathis fut le Coordinateur Fédéral s’étant rendu le plus grand nombre de fois en Fédération-Unie, pour mener à bien ses objectifs en matière de rapprochement commerciaux et diplomatiques. Bien que la seconde partie fut un échec cuisant pour le dirigeant, le rapprochement économique entre Iyroé et la Fédération-Unie a été indéniable, alors que sous ses mandats le commerce entre les deux Nations s’est multiplié par sept. Les investissements fédérée en Iyroé furent aussi nombreux et ont contribué au décollage économique iyroéen.

Relations avec le monde lysennien

Les mandats de Stathis marquèrent une rupture plutôt forte avec le monde lysennien. En effet, sous son pouvoir Iyroé est passée d’État complètement intégré dans le système de la Lysennie en utilisant notamment sa monnaie à un État multipliant les échanges commerciaux avec d’autres Nations, souverain de sa propre monnaie et dont ses diverses initiatives ont fait décollé l’Union Fédérale à une vitesse de croissance bien supérieure à la croissance lysennienne lors de la même période, abîmant leur relations se faisant.

Famille et vie privée

Fonctions, titres et honneurs

Anecdotes