Iyroé

De Nations.fr

Union d'Iyroé
Union des Communes Fédérées d'Iyroé
Union of Iyroeans' Federated Communes
18 février 132 – 06 mai 213
(81 ans, 2 mois et 16 jours)
Unions' Flag
Unions' Flag

Image illustrative de l'article Iyroé

Capitale Akhol
Devise Libres & Solidaires
Hymne Solidarity Forever!
Festival de l'Union 18 février
Chef de l'État
Gouverneur Syndical
(1er) Sophie Vallet
(Der)Abelin Carpentier
Gouvernement
Cabinet
Régime politique Fédération parlementaire à caractère syndicaliste
Coordinatrice Fédérale (1er) Arold Dubanchet
(Der) Esla Ikrsthan
Gouvernement actuel (Der) Gouvernement Ikrsthan I
Législature
Congrès des Syndicats d'Iyroé
Type Parlement unicaméral à suffrage mixte
Délégué parlementaire d'Iyroé (Der) Simon Kimhé
Justice
Cour de la Charte
Porte-parole de la Cour (Der) Elena Smithson
Peine maximale appliquée Prison à perpétuité
Exclusion syndicale
Forces armées
Corps-armés Iyroéens
Délégué des Corps-armés (Der) Eric Just
Effectifs 220 550
État de la force non-conventionnelle Inexistante
International
Statut Nation souveraine reconnue
Faction Aucune
Démographie
Plus grande ville Arbre
Population 90 120 245 hab.
Gentilé Iyroéen(ne)
Langue officielle Isléen, Phoécien lysennien
Langues reconnues Iyroéen (slang issu d'autres langues)
Économie
Monnaie Yh
Taux de change 1Yh = 0,009Ŧ
PIB 541 001 157 072 Ŧ
PIB/hab 6 003 Ŧ/hab.
IDH 0,706 – Élevé
Histoire
Grandes Grèves d'Indépendance 18 février 130
Abolition de la Charte 6 mai 213
Couronnement d'Abelin Carpentier 6 mai 213
Autres
Sens de conduite Droite
Indicatif téléphonique +018
Domaine Internet .iy

Iyroé, officiellement en forme longue l'Union des Communes Fédérées d'Iyroé, anciennement désigné par l'appellation Protectorat Autonome Lysennien d'Iyroé, est une Fédération de communes souveraines multiculturelle du sud-est de l'Idylénie.

Le pays est une fédération constituée de 10 "grandes communes", servant chacune comme interlocuteur du pouvoir fédéral auprès de 700 autres petites communes, ce qui fait donc aux alentours de sept-mille communes souveraines fédérées.

Iyroé est une Fédération à caractère syndicaliste, dotée d'un Parlement qui exerce une partie du pouvoir politique, et d'un Gouverneur Syndical, nommé par concertation des Syndicats du pays, qui occupe une fonction symbolique, la Charte Fondamentale Iyroéenne ne lui reconnaissant que le devoir d'assurer la continuité de la Fédération.

Étymologie

Le nom "Iyroé" est originellement le nom donné à un arbre extrêmement présent dans la région du pays par les explorateurs lysenniens lors de leur premières expéditions, il finira par désigner un moment la région, puis le protectorat lysennien et enfin l'Union. Le nom devient un symbole repris de façon purement administrative par les communes fédérées lorsque la Charte Fondamentale fut signée à l'issue du processus de décolonisation lysennien. Cependant, avec la généralisation de l'éducation à l'échelle fédérale et l'installation de diverses "Fêtes de l'Union" au travers de la Fédération, le nom d'Iyroé deviendra de plus en plus utilisé jusqu'à désigner dans le langage commun la Fédération. Pour autant, il est de notoriété populaire que les iyroéens continuent aujourd'hui à se désigner de manière commune par le gentilé de leur commune, plutôt que par la nationalité iyroéenne, qui n'est évoquée quasiment qu'à l'international.

Histoire

Antiquité

Des communautés nomades traversent les territoires iyroéens et fondent peu à peu des colonies plus sédentaires, rapidement des poches de population se forment sans créer d'ensemble uni. On ne peut considérer aucun État stable avant -1500, à partir de cette date on retrouve des traces d'administration s'étendant sur plusieurs milliers d'hectares. Cependant, aucun d'entre-eux n'arrivera à marquer sa domination sur la région.

Vers -1000, la région se fera annexer après une série de conflits ayant donné lieu à la "Coalition du Sud des Montagnes", première trace d'une union des territoires iyroéens (et même au-delà) pour organiser une défense commune, par l'Empire de par-delà les Montagnes. La région conservera cependant une autonomie poussée, qui se basera par ailleurs sur les ruines de la Coalition, offrant un premier pilier à l'identité iyroéenne.

Fondation de la Communauté du Sud des Montagnes

Entre -1000 et -300, les territoires maintenant intégré à l'Empire de par-delà les Montagnes profiteront d'une autonomie préservée, outil essentiel dans la gouvernance de l'Empire afin de garantir la paix sociale étant donné les différences culturelles, et donc pour éviter une guerre civile. La Communauté sera cependant privée d'une voix diplomatique et n'aura le droit de monter qu'une force de maintien de l'ordre et marchande, toute armée terrestre ou navale étant strictement réservée à l'administration de l'Empire. Au nord, l'Empire continue de s'étendre et à mener des affaires autre que celles de la Communauté. Au sein de l'Empire, une paix relative est à observer, constituée d'affrontements mineurs entre seigneurs rivaux.

Cette période marque un développement conséquent de l'agriculture de la Communauté du Sud des Montagnes, et donc d'une augmentation de la population au sein de ces territoires, passant de 3 à 8 millions d'âmes en ces sept siècles donc.

Aux alentours de -850, alors que la Communauté était plus un rassemblement administratif de seigneurs de guerre, plusieurs différentes parties de la Communauté signèrent un pacte qui pèse lourd dans l'Histoire iyroéenne : la Charte Communautaire. En effet, ce document dont on trouve beaucoup de retranscription au travers des territoires iyroéens marquait la fondation du Conseil du Sud, et définissait clairement une harmonisation des lois en vigueur dans ces territoires. Ce Conseil, composé de seize Chefs Tribaux désignés par leurs communautés, dont les sièges étaient transmis par voie électorale à chaque mort d'un des Chefs, avait une véritable vocation politique. La Charte Communautaire marquait donc une véritable union administrative, et appelait à un décloisonnement des communautés pour faire vivre l'esprit de la Coalition.

L'Expédition Punitive des Forêts

Souvent, le grenier alimentaire qu'était devenu la Communauté du Sud servait à nourrir l'armée impériale et ses nombreuses âmes à remplir ses rangs. Un consensus était généralement trouvé entre les autorités impériales et le Conseil Communautaire, cependant, il arrivait que des rixes prennent place lors des négociations. Ce fût le cas en -540, alors que l'Empire se livrait à une guerre conséquente avec l'un de ses voisins.

L'Empire réclamait alors à la Communauté du Sud des Montagnes une série de denrées alimentaires et d'hommes, qui menaçaient de faire planer la famine dans la région. Le Conseil Communautaire avait alors refusé et avait tenté de renégocier les termes des transferts, ce que l'Empire refusait. Dès lors, le Conseil votait immédiatement la cessation des transferts, ce qui en quelques semaines a eu des conséquences extrêmement graves pour l'Armée Impériale. L'Empereur, perdant alors la guerre dans laquelle il s'était lancé et ainsi une part des territoires impériaux, voyait d'un très mauvais œil cette volonté récalcitrante à son autorité venant du Sud. Il lançait alors l'Expédition Punitive des Forêts.

Le Conseil avait préparé quelques défenses, de quoi tenir des sièges dans les grandes villes, et avait ordonné la formation d'une force dérisoire de défense communautaire. Un des Chefs Tribal a été nommé Général, et avait comme mission la défense des territoires de la Communauté. L'armée impériale est arrivée, abîmée par le conflit précédent et rationnée de façon sévère mais largement supérieure en nombre, par l'ouest de la Communauté, par les forêts. Les forces de défenses, dirigées par le Chef Tribal ont organisé une défense en utilisant leur connaissances poussées de la forêt ainsi qu'un approvisionnement constant des soldats.

Les forces impériales furent mises en déroute, en -515, par les forces de défense communautaire, après près de dix ans de combats en escarmouches dans la forêt. En partant en retraite, l'armée impériale mis le feu à la Forêt, qui brûla principalement en son nord. Une fois les combats terminés, un statu-quo a été adopté entre l'Empire et la Communauté : cette dernière restait dans l'Empire, démobilisait entièrement ses forces de défense, tandis que l'Empire lui accordait encore plus d'autonomie politique et nommait un Gouverneur qui a pour mission d'organiser les négociations entre l'autorité impériale et communautaire, de façon permanente.

Les Réformes Nécessaires

À son retour au Conseil après plusieurs années d'absence, victorieux, le Chef Tribal ayant mené les armées communautaires disposait d'une autorité largement renforcée. Ainsi, il a pu organiser sans connaître de vastes oppositions de vastes réformes pour constituer une véritable unité au sein de la Communauté. Le conseil était réduit à quatorze sièges, dont les membres étaient issus des familles les plus prestigieuses (la notion était laissée vague de manière volontaire) des quatorze villes les plus riches de la communauté, et devait nommer un Représentant Communautaire à vie. L'autonomie de chaque communautés fut largement réduite. Ces réformes furent nommées les "Réformes Nécessaires" - pour garantir la défense communautaire en cas d'une prochaine attaque.

Au sein des villes justement émergeait aux environs de -490 une gestion des ressources assez différente vis-à-vis du reste de l'Empire. L'absence d'autorités locales fortes a mené les âmes de la Communauté à s'organiser en corporations afin de définir la production et sa répartition. Alors que la Communauté était là pour récolter l'impôt et bâtir les infrastructures, les Corporations contrôlaient la production, cependant, leur fonctionnement était clairement aristocratique. Ce fonctionnement offrait une stabilité aux structures économiques communautaires, et fut donc largement accepté jusqu'à devenir une norme.

Entre -500 et -300, donc, une stabilité remarquable a permis une expansion agraire de la Communauté, à mesure que les relations avec l'Empire s'apaisaient au cours des décennies. Cependant, d'autres maux rongeaient la société communautaire et, à l'intérieur, des troubles paysans commençaient à émerger et inquiéter les élites communautaires.

Ère de la Révolution Pacifique (-375/-290)

La production et la population augmentaient, le Conseil était fort et avait une voix écoutée au sein de l'Empire, la Forêt avait repoussé dans la Communauté du Sud des Montagnes. À regarder uniquement les indicateurs généraux, la société semblait se porter merveilleusement bien. Cependant, au sein des communes, des corporations, la colère paysanne grondait et était agitée par des apôtres d'un nouveau genre, qui prônaient la fin de l'aristocratie et le retour à la vénération de la Terre et de la Faune. Les élites communautaires ne prenaient cependant pas au sérieux ces éléments, voyant le Trésor Communautaire en constante expansion. Cependant, le mouvement continuait, et enflammait bientôt l'écrasante majorité des communes communautaires. Entre -375 et -290, ainsi, des centaines de corporations abandonnaient totalement leurs règles aristocratiques - surtout dans les territoires les plus ruraux - au profit d'une gestion "au mérite" : la personne jugée la mieux placée pour diriger la corporation était désignée par les membres de cette dernière. Une véritable vague que l'on pourrait aujourd'hui qualifier de démocratique a progressivement changé les règles communautaires.

Ces nouvelles têtes, cependant, ne remirent pas en question le Conseil ni les impôts dans un premier temps, et, ignorées par les élites communautaires, ont pu selon les territoires faire adopter de nouvelles règles à l'échelle des communes. Petit à petit dans les communes, les locaux des corporations obtenaient un rôle bien plus important de gestion politique de la ville. Cette tendance était exponentielle, ne concernant qu'environ 910 communes en -350 puis plus de 6000 en -305. Entre -303 et -298, les paysans alliés aux manufacturiers et artisans réussirent à obtenir douze des quatorze Grandes Corporations, leur offrant dès lors un poids non-négligeable que les élites ne pouvaient plus ignorer.

Une fois majoritaires au Conseil Communautaire, les "Corporatistes" comme ils étaient appelés ont déclenchés aux alentours de -290 la "Convention Paysanne" afin d'établir de nouvelles règles dans le fonctionnement de la Communauté.

De la Convention Paysanne au Protectorat Lysennien

La Convention Paysanne dota la Communauté d'un renouveau politique profond. Tout d'abord, elle proclama que le Représentant Communautaire devait désormais être choisi par la majorité des corporations, dont chacune possède une voix. Le Conseil Communautaire était remplacé par un Congrès des Corporations, où siégeraient 333 chefs de communes -de corporations, donc- tirés au sort (hormis les quatorze chefs des plus grandes cités, qui ont un siège permanent). Le Représentant Communautaire, désormais plébiscitaire, avait une série de pouvoirs très étendus, élu à vie, il était entouré de divers conseillers pour bâtir la politique économique, de défense, pour traiter avec l'Empire et pour recueillir les cahiers rédigés par le Congrès des Corporations. La nouvelle Charte Fondamentale entrait en vigueur le huit février -288.

Ces nouvelles institutions, fondant un véritable prototype "d'État-nation" au sud-est du continent, s'accompagnèrent d'une ère d'installation pure et simple des corporations au pouvoir. Le processus de "démocratisation", comme on pourrait l'appeler - même si dans les faits des millions de personnes ne participaient pas aux élections corporatistes -, s'accompagnait aussi d'une tendance à la distanciation vis-à-vis de l'Empire de la part de la Communauté. Chaque année, les transferts étaient revus à la baisse par les négociations entre le Gouverneur et le Représentant, il en allait de même pour la participation à l'Armée Impériale.

Cette tendance, s'établissant entre -290 et -130 a connu son apogée vers -205 où un nouveau rixe éclata entre l'Empire et la Communauté aboutissant en -170 en l'indépendance de facto de la Communauté, qui cessa à nouveau les transferts et proclama la formation d'une Armée Communautaire, la réquisition de navires pour fonder une flotte ainsi que la création d'un Corps diplomatique. Cette première indépendance, appelée "l'Indépendance Adolescente" aujourd'hui, n'a cependant jamais donné lieu à un conflit majeur digne de l'Expédition des Forêts.

En effet, alors que les premiers explorateurs phoéciens, lysenniens notamment, avaient pris connaissance de la Communauté, l'Empire par-delà les Montagnes se préparait quant à lui à la guerre pour réintégrer la Communauté en son sein. Les corporations, prises d'une peur paranoïaque de la dissolution par l'Empire en cas de défaite - qui semblait certaine, à la vue de l'état des forces -, ont largement fait pression auprès du Congrès et du Représentant pour élaborer un plan en deux temps : premièrement, on apaisait les relations avec l'Empire pour repousser la guerre (par des cadeaux, des faveurs, des compliments...), secondement, on traitait avec les nouveaux hommes venus de la mer, dotés d'armes nouvelles, pour tisser des liens forts.

C'est ainsi qu'après près de cinquante ans de statu-quo entre l'Empire et la Communauté, alors que les tensions remontaient, le Traité d'Iyroé fut signé entre la Lysennie et la Communauté, donnant le statut de protectorat à la Communauté en échange de transferts. Les corporations acceptaient avec grand soulagement ce Traité, désarmèrent la Communauté alors que l'Armée Lysennienne prenait place.

Le Traité d'Iyroé Il s'agit d'un document signé entre la Lysennie et le Représentant Communautaire, devenant Représentant iyroéen, approuvé par le Congrès des Corporations. C'est sûrement l'accord le plus important de l'histoire moderne d'Iyroé, car il a d'une part donné son nom à la Fédération, et d'autre part amené aux changements les plus radicaux jamais apportés dans les territoires iyroéens. Le traité proclamait donc le désarmement complet d'Iyroé, la fin du corps diplomatique, et faisait de la Communauté du Sud des Montagnes le "Protectorat Lysennien d'Iyroé". Il indiquait que les transferts seraient négociés tous les trimestres entre le Gouverneur Lysennien et le Congrès des Corporations, éliminant le rôle de Représentant de facto.

Situation coloniale

Selon le Traité d'Iyroé, les territoires iyroéens étaient complètement désarmés et ne pouvait subsister qu'une force de maintien de l'ordre désarmée pour maintenir le niveau de criminalité bas. La protection des territoires étaient assurée par l'armée lysenienne, tandis que la vie continuait son cours. En effet, le Traité accordait une très large autonomie politique et économique à Iyroé : libertés corporatistes ; électives ; d'expression... En échange d'une diffusion massive de la langue lysenienne auprès de la population iyroéenne, d'une libre activité des missionnaires lysenniens sur les territoires iyroéens et d'un tribut versé de façon trimestrielle d'Iyroé vers la Lysennie.

Cependant, sous l'ère coloniale des changements extraordinairement rapides et radicaux se sont opérés au sein du Protectorat Iyroéen. En effet, c'est sous cette période que l'industrialisation démarrait, que les idéaux phoéciens ouvriéristes, progressistes, socialistes ou encore écologistes se mirent à imprégner la société iyroéenne d'une force massive, qui débouchait sur des changements absolument capitaux pour Iyroé : changement de statuts des corporations en syndicats ; démocratisation travailliste des lieux de travail ; alphabétisation massive des iyroéens ; développement de la médecine lysenienne ; insertion iyroéenne dans le commerce mondial ; adoption de moyens de transports nouveaux... Ces changements et d'autres tout aussi important ont imprégné la société iyroéenne pour en faire une communauté que l'on peut considérer comme "moderne" du point de vue économique, social et technologique.

Cette douceur dans la situation coloniale peut s'expliquer par un pilier très important : Iyroé était un protectorat pénal pour beaucoup d'intellectuels lysenniens. En effet, un accord officieux entre le Congrès des Syndicats et le Gouverneur Lysennien a donné lieu de façon précoce à l'installation d'un transfert massif, certains disons immoral, des plus grandes figures syndicalistes ; intellectuelles ; politiques ; militantes ; artistiques ; scientifiques trop à gauche selon le Gouvernement lysennien. Ainsi, une "élite rouge" comme on pourrait l'appeler a su inonder le pays de sa culture, de ses arts, de ses conseils et de sa technique et conseiller d'une manière assez spectaculaire les choix politiques du Congrès des Syndicats.

C'est ainsi que le réseau d'écoles publiques, de centres de soins, de transports et les principales fleurons industriels iyroéens ont pu fleurir sous la situation coloniale, jusqu'à ce que la production iyroéenne par sa croissance toujours plus soutenue dépassait parfois, toutes proportions gardées, la croissance de la production de la métropole lysenienne. Les demandes du Gouverneur Lysennien du Protectorat d'Iyroé allaient alors tout naturellement vers une augmentation progressive des tributs, ce que le Congrès des Syndicats acceptait malgré les protestations d'une série d'intellectuels influents en Iyroé.

Cependant, le dix huit février 99 démarrait, après le compte-rendu public des nouveaux tributs versés à la Lysennie au Journal Officiel du Congrès d'Ahkhol, une grève générale pacifiste par les 100 plus grands syndicats iyroéens. Cette grève perlée, qui prenaient des formes très diverses allant de la grève du Zèle (appliquer au pied de la lettre les règles sur le lieu de travail, au point de ralentir la production et donc la rentabilité de la structure), à la grève intermittente (une cessation de travail une heure sur deux sur le lieu de travail qui s'accompagnait généralement de moments de divertissement entre collègues), en passant par les grèves de bouchon, tournantes (arrêts du travail à des endroits névralgiques, stratégiques de la structure pour empêcher toute production avec un minimum de salaire perdu) et la grève par occupation des locaux (souvent festives) ont considérablement ralenties l'activité de l'économie iyroéenne. À force de diffusion des sommes, présentées de manières à être perçues comme astronomiques par l'ouvrier moyen, avec à côté ce que le Congrès pourrait voter en matière de soins, d'éducations, de droits ou de logement avec lesdites ressources ont enflammés la société iyroéenne jusqu'à un point de tension historique un an après le début des Grandes Grèves : le 18 février 130.

Le 18 février 130, les syndicats ont obtenus un rendez-vous extrêmement spécial passant outre le Congrès des Syndicats avec le Gouverneur Lysennien. Cette entrevue, sous le signe de la confrontation mais aussi d'une volonté des deux parties de trouver un accord viable ont débouché après 14h de conférence en l'Accord d'Indépendance Iyroéenne (AII) : la Fédération d'Iyroé devenait indépendante officiellement, mais les tributs, définit dans l'accord le 18 février 130, continuaient à être versé jusqu'en février 131 en échange de la formation d'une Autorité d'Autodéfense Iyroéenne par les forces lysenienne et de la promesse de la signature d'un accord commercial majeur entre Iyroé et Lysennie sous trois ans. Ainsi, le dernier soldat lysennien quittait le sol iyroéen le 18 février 131 alors que le pays fêtait sa première fête nationale sous l'égide de l'indépendance.

Décolonisation & Indépendance

La décolonisation iyroéenne s'est faite assez rapidement, l'existence d'institutions propres au Protectorat d'Iyroé ayant largement facilité la tâche : une administration et un tissu social pré-existaient. La décolonisation s'est donc exprimée plutôt par la formation d'une armée iyroéenne par la Lysennie en un an, et le début d'un budget de la défense iyroéen. L'envoie d'un représentant iyroéen dans les institutions internationales a marqué l'indépendance d'Iyroé dès 130. La réduction progressive sur un an des tributs puis la fin de ces derniers et le renvoie du dernier soldat lysennien du territoire est symboliquement le début de l'Indépendance Iyroéenne.

Cependant, l'Union d'Iyroé se tournaient avec l'indépendance, par son système économique hétérodoxe, vers de nombreux problèmes notamment dans l'insertion dans le commerce mondial : n'étant plus une simple partie d'un Empire lui-même inséré, il fallait désormais se doter de nouveaux codes pour ne pas se couper du monde. C'est ainsi que plusieurs documents fondateur furent adoptés par le Congrès d'Akhol dans les années suivant l'Indépendance.

Ainsi, il a fallu adapter le Droit international iyroéen. C'est ainsi que la Charte de Traduction Syndicaliste Internationale (CTSI) fut ratifiée dans un objectif d'ouverture au monde : ce document, révolutionnaire, instituait les syndicats comme des entreprises à l'international. Dans chaque syndicat, un "Conseil de Négociation" devra être élu pour un mandat donné et aura les pouvoirs de négocier avec les partenaires internationaux afin d'établir des échanges. Les autres pays pourront dès lors reconnaître les syndicats iyroéens comme de simples entreprises ayant adopté un principe de co-gestion, réchauffant les acteurs les plus froids à venir s'installer dans un pays réputé de gauche et facilitant les échanges de manière générale. Cette Charte n'est pas remise en question depuis sa signature.

En 132, un traité commercial majeur était signé avec la Lysennie permettant à l'économie iyroéenne de continuer à prospérer et à la Lysennie de profiter des marchés iyroéens et des exportations iyroéennes. Entre 140 et 155, l'Union d'Iyroé devenait membre-associé de l'Internationale et de la CÉL en inscrivant le pacifisme dans sa Charte Constitutionnelle.

En 131, la Charte Constitutionnelle fut signée et ratifiée par référendum : les institutions contemporaines d'Iyroé étaient nées, avec le poste de Coordinateur Fédéral, le scrutin mixte du Congrès et les divers leviers qui organisent l'Union. C'est le début réel de l'Union d'Iyroé en tant que pays.

Les décennies suivant l'indépendance iyroéenne furent marquées par un certain marasme économique malgré une pauvreté basse. Il est considéré que c'est à partir de l'élection d'Ark Stathis en 170 et de l'implémentation de ses réformes que le décollage économique iyroéen peut se produire aujourd'hui.

Ère actuelle

Iyroé est actuellement à l'aube d'une nouvelle ère, alors que son décollage économique semble inévitable. La population iyroéenne s'accoutume peu à peu à une qualité de vie de plus en plus élevée, alors que l'abondance fait son chemin. Cependant, un manque cruel d'infrastructures et la nécessité de combler beaucoup de trous dans le pays ralentissent le processus et indiquent le côté crucial des prochaines décennies dans le destin des iyroéens.

Géographie

Frontières

L'Union d'Iyroé a officiellement fixé ses frontières lors de la signature du Traité d'Iyroé avec la Lysennie, marquant l'installation d'un Protectorat et donc d'institutions fixes sur les territoires iyroéens. Elles ont été fixées selon les territoires sous le contrôle de la Communauté du Sud des Montagnes lors de la signature, suivant majoritairement les montagnes au nord, et délimitées par une série de défenses - de fortune à l'époque, largement établies aujourd'hui - dans la forêt iyroéenne à l'est et dans la plaine côtière au nord-ouest.

Les frontières actuellement en vigueur sont reconnues par la totalité des partenaires iyroéens, mais aussi par les partenaires lysenniens qui avaient reconnus le Protectorat à l'époque de sa fondation. Il n'existe aujourd'hui plus que très peu de rixes frontaliers avec l'État au nord d'Iyroé. Iyroé est connue par ailleurs pour défendre ses frontières avec force depuis le début des années 170.

Environnement

Iyroé possède une diversité de climats réputée à l'international. À l'est du pays, on retrouve un vaste climat tempéré-froid caractérisé par des hivers froids et une humidité intense, qui se poursuit avec la forêt iyroéenne jusqu'au cœur de l'Union. L'île au sud-est est cependant dotée d'un climat océanique s'accompagnant de vents parfois violents. Le sud iyroéen est réputé pour un climat tempéré-chaud, marqué par l'absence de gel en hiver et des étés très chauds et secs. Le nord-ouest d'Iyroé est quant à lui réputé pour ses températures moyennes toute l'année ce qui en fait une place forte pour l'agriculture. Au nord, un climat montagneux règne.

La forêt iyroéenne est réputée pour être l'une des forêts les plus dense mais aussi l'une des plus maîtrisée par les hommes sur le continent. La sylviculture y est développée ainsi que d'immenses vergers et cultures de fleurs d'Iyroé. Iyroé se caractérise par quatorze pôles urbains extrêmement développés, de populations allant de 4 à 8 millions en leur seins, et d'une multitude de communes plus petites pour la plupart concentrées au nord-ouest du pays ainsi qu'au sud suivant les cours d'eau.

Les fleuves iyroéens font partie des fleuves les plus adaptés et utilisés du monde. Une partie du transport en Iyroé se fait par voies fluviales, qui relient les pôles urbains, industriels et ruraux assez rapidement malgré un manque d'infrastructures dans les villes et d'activités pour réellement apprivoiser les courants aisément.

Faune et flore

La faune et la flore iyroéenne est très diverse mais surtout très connue et exploitée depuis des siècles par les iyroéens. Plusieurs milliers d'espèces végétales et animales vivent en Iyroé, dont une grande partie sont domestiquées. Quelques centaines d'espèces ne sont par ailleurs présente qu'en Iyroé, en raison de la diversité des climats du pays.

Photographie d'une Fleur d'Iyroé.

Les fleuves, côtes, forêts, prairies et plaines arides du pays sont le lieu de vie d'une biodiversité dense qui a pu intéresser les phoéciens durant des décennies notamment par le biais de récits exotisants des terres iyroéennes.


Cependant, la fleur la plus connue reste bien entendu la Fleur d'Iyroé, symbole du pays qui a d'ailleurs été nommé d'après elle par la Lysennie. Elle ne pousse qu'en Iyroé, massivement, et s'exporte largement dans le monde.

Société

Population

La population iyréenne est urbaine à 53%, et rurale à 47%. Les quatorze plus grandes communes concentrent 16 millions d'habitants, le reste se partageant entre les ~6980 restantes. La population totale d'Iyroé au dernier recensement était de 37 120 245 habitants.

Les communes iyroéennes - et donc sa population - se concentrent principalement autour des côtes et des fleuves du pays. Il n'existe que très peu - moins de 2000 - communes iyroéennes ne se trouvant pas proche d'un point d'eau.

La moyenne d'âge en Iyroé est de 31 ans, et l'âge médian de 28 ans. Le taux de fécondité est de 3,6 enfants par femmes, et le taux de mortalité infantile est de 14 enfants sur 1000.

Langues

Iyroé accueillant dans sa population une multitudes de personnes d'origines diverses, il existe dans les faits des dizaines, si ce n'est des centaines de langues, des slangs issus de mélanges d'autres langues. Cependant, la langue administrative - et parlée par tous les iyroéens - est le Phoécien de Lysennie, héritage lysennien.

Les iyroéens sont d'ailleurs connus pour leur très bonne maîtrise des langues. En moyenne, un iyroéen sait parler trois à quatre langues de manière assez poussée pour pouvoir travailler dans un pays où ladite langue est majoritaire.

Culture

Iyroé est un pays multiculturel. Fondé sur l'immigration, sa culture est un melting pot et ne peut pas être considérée comme une culture iyroéenne. La gastronomie se constitue principalement en street-food.

Le numérique semble prendre une certaine popularité dans le pays, alors qu'il commence à se répandre notamment dans la classe moyenne en formation.

Religions

La Fédération ne reconnaît aucun culte officiellement. La majorité des iyroéen·nes croyants adhèrent à des cultes civils, beaucoup sont agnostiques. Le RCCCI (Rassemblement Civil des Communautés Croyantes Iyroéennes) est le principal interlocuteur politique émanant des différentes organisations croyantes en Iyroé.

Éducation

L'Éducation iyroéenne est l'une des principales institutions gérées à l'échelle fédérale par le Cabinet et le Congrès d'Akhol. Cependant, la compétence ainsi que le financement sont largement partagés avec les communes de manière à inclure le monde scolaire dans les écosystèmes associatifs et syndicaux territoriaux.

Elle est caractérisée par 5 grandes étapes, dont 4 sont obligatoires. L'école iyroéenne est obligatoire, laïque, gratuite et s'octroie une volonté émancipatrice. De manière générale, le système éducatif iyroéen est souvent cité parmi les plus avancés de son continent et fait la fierté de la Fédération, attirant même des étudiants internationaux d'autres continents.

Les structures se déclinent ainsi :

  • École d'Éveil [0-5 ans] :

> de 0 à 2 ans : éveil par les jeux, préoccupation de la santé des nouveau-nés, comptines et activités créatives, sorties au cirque/voir des chevaux/autres...

> 3 à 5 ans : apprentissage de l'alphabet, apprentissage des premiers chiffres, musique et dessin, lecture de livres classiques (adaptés aux enfants) de l'Union, début d'apprentissage par des cartes des régions d'Iyroé, début de l'apprentissage d'une seconde & d'une troisième langue

  • École primaire [6-12 ans] :

> de 6 à 8 ans : consolidation des apprentissages de l'alphabet et des premiers chiffres, apprentissage de la lecture et de l'écriture, apprentissage des opérations mathématiques primaires (addition/soustraction), introduction à l'histoire iyroéenne

> de 9 à 11 ans : importance de l'apprentissage de l'histoire et de la géographie décuplée, cours de théories économiques simplifiées, apprentissage des symbole de l'Union d'Iyroé & ouverture à l'international par la Lysennie

> durant l'année des 12 ans : préparation à la __certification des études primaires__, reprise des fondamentaux (lecture/écriture/mathématiques), consolidation de l'histoire-géographie d'Iyroé, visites dans les syndicats importants de la commune pour l'oral de fin d'année devant les professeurs

> à la fin : obtention du "Certificat des Etudes Primaires (CEP)" après une série d'examens sur un mois qui se conclue par un oral à propos des visites de syndicats réalisées pendant l'année et de la connaissance des symboles d'Iyroé ainsi que des bases géographiques apprises

  • École Secondaire [13-16 ans] :

> de 13 à 14 ans : apprentissage des mathématiques + approfondis (multiplications/divisions), développement des connaissances littéraires, introduction aux sciences "dures" comme la biologie, la physique et la mécanique, réalisation d'un stage choisi dans un un syndicat

> de 15 à 16 ans : apprentissage sur les sciences dures, apprentissage des langues + poussé, réalisation d'un second stage dans un syndicat imposé par l'établissement en fonction dees résultats, apprentissage des différentes méthodes de rédaction/de travail littéraire et de recherche, développement des compétences mathématiques

> à la fin : obtention du "Brevet d'Etudes Secondaires (BES)" après des sessions d'examens dispersées dans les deux dernières années, et après un oral concernant les deux stages effectués par l'élève, vérification du niveau de connaissances générales de l'élève dans les différentes matières

  • École Supérieure [17-19ans] :

> de 17 à 18 ans : choix des matières de spécialisation entre un tronc scientifique, un tronc culturel et un tronc économique, apprentissages ciblés en fonction des choix, introduction aux principes économiques et politiques syndicalistes et capitalistes [développement approfondi dans le tronc économique], réalisation d'un trimestre au sein d'un syndicat de l'Union (choisi par les professeurs en fonction du niveau de l'élève)

> durant l'année des 19 ans : préparation à l'examen de l'Attestation d'Etudes Supérieures (AES), passage de la moitié de l'année dans un syndicat choisi par l'élève, consolidation dans les différentes matières selon le tronc choisi, développement de l'histoire des autres pays alliés à Iyroé dans le monde

> à la fin :' obtention de "lAttestation d'Etudes Supérieures (AES)" après une série d'examens sur deux mois à propos des matières selon le tronc choisi, restitution à l'oral de l'expérience acquise lors des passages en syndicats / formulation des souhaits pour la future activité ou de l'Université en cas de poursuite des études

  • Université [20-27 ans] :

> de 20 à 22 ans : validation d'un "Diplôme d'Etudes Universitaires Générales (DEUG)" sur un domaine choisi par l'étudiant, introduction des concepts généraux liés au domaine étudié --> obtention du diplôme lors des examens de fin de semestre tous les six mois durant les trois ans

> de 23 à 25 ans : validation d'une "Maîtrise" sur une spécialisation choisie par l'étudiant, développement complexe du domaine étudié, stage de 6 mois dans un syndicat choisie par l'Etudiant, travail de recherche publié par l'étudiant au "Journal des Recherches Iyroéennes" --> obtention de la maîtrise selon la notation du travail de recherche rendu au Journal, réalisée par les professeurs de l'étudiant et un comité de scientifiques iyroéens & lysenniens | L'étudiant peut s'arrêter ici

> de 26 à 27 ans : validation d'un "Doctorat" sur un domaine extrêmement spécialisé et formateur choisi par l'étudiant, travail complet de recherche mené par l'étudiant, stage d'1 an dans un syndicat choisi par l'Etudiant ou enseignement au sein de l'Université à des étudiants en DEUG comme enseignant-chercheur --> obtention du Doctorat selon la note rendue à la thèse écrite par l'Etudiant, qui pourra être publiée dans une revue scientifique internationale si elle est prise | Si l'Etudiant valide ça, il fait partie de l'élite iyroéenne et peut accéder généralement aux rangs de haut-fonctionnariat, faire de la recherche approfondie, obtenir de très bons postes dans un syndicat, etc...

Crime et sécurité civile

La criminalité en Iyroé est encore aujourd'hui un problème, alors que la standardisation des forces de polices accuse un retard conséquent vis-à-vis d'autres pays. Malgré une mentalité d'autonomisation des individus et une société d'inclusion sociale très ancrée, le système carcéral accuse lui aussi un retard d'infrastructures problématiques.

L'ordre en Iyroé est alors assuré par diverses forces municipales, organisées par chaque commune, qui travaillent chacune de leur côté sur leurs propres affaires. La coopération entre les diverses forces et entre la Garde Fédérale Iyroéenne naissante est encore assez difficile, alors que l'Union Fédérale a du mal à faire valoir sa légitimité sur la question du maintien de l'ordre.

La politique de maintien de l'ordre fait l'objet de débats en Iyroé, opposant les tenants d'un maintien de l'ordre strict et ceux souhaitant la mise en place d'une justice réhabilitative basée sur la légalisation des délits et crimes sans victimes et le désarmement des agents municipaux.

Droits humains

En matière des Droits de l'Homme, Iyroé a adopté une vision très occidentale en raison de son passé colonial et des séries d'intellectuels qui ont pu façonner le pays. Globalement, la Fédération a orchestré sous l'impulsion de militantes féministes, antiracistes et contre les discriminations liées au genre et à l'orientation sexuelle à une période très précoce une série de lois de libéralisation des mœurs : droits de la femme (vote, propriété, divorce, avortement...) ; mesures contre la ségrégation raciale ; pour les droits des personnes LGBT sont passées très rapidement et ont parfois pu choquer le reste du monde par leur avancée.

Les forces de l'ordre en Iyroé sont globalement formées aux questions d'agressions sexuelles et des discriminations, et plusieurs dispositifs existent pour lutter contre les violences conjugales. Des lois encadrant les propos injurieux ou appelant à la haine sont en place, et des campagnes de prévention sont en place partout dans le pays depuis des années pour sensibiliser les jeunes aux questions de l'égalité.

La liberté d'expression est garantie, comme les droits de syndicalisation, de grève, de vote, de mobilité, de propriété (moyens de production exclus) et de critique du Gouvernement et des Syndicats. Cependant, l'un des grands débats en Iyroé aujourd'hui se construit autour du pouvoir de l'administration parallèle constituée des Préfets Syndicaux : doit-elle se développer ou rester discrète ?

Politique

Gouvernorat Syndical

Le Gouvernorat Syndical est le nom donné aux institutions autour de la Gouverneure Syndical. Son rôle est purement symbolique, bien que la Charte Constitutionnelle lui accorde quelques missions d'importance mineures. Le Gouverneur Syndical est nommé par concertation entre les syndicats iyroéens, pour une durée de sept ans.

En cas d'État de Siège, la Charte Constitutionnelle admet un article permettant au Gouverneur Syndical de fermer le Congrès d'Akhol pour une durée de trois mois, renouvelable, et de devenir commandant des armées iyroéennes. Il doit obtenir l'accord d'une majorité des Bourses du Travail pour se faire cependant.

Cabinet

Le Cabinet est l'organe gouvernemental principal de l'Union d'Iyroé. Il est choisi par la Coordination Fédérale, et confirmé par le Congrès d'Akhol. Il est responsable devant le Congrès et ses membres sont issus de ce dernier. Historiquement, le Cabinet comporte entre trois et sept branches, selon les mandatures, et est revisité assez souvent. Les branches actuellement en vigueur sont les suivantes :

  • Coordination de l'Éducation
  • Coordination de la Défense & de la Sécurité Intérieure
  • Coordination aux Relations Syndicales
  • Coordination de la Transition Productive
  • Coordination Coordination des Relations Étrangères

Congrès des Syndicats

Le Congrès des Syndicats, aussi appelé Congrès d'Akhol - du nom de la ville où il siège - est constitué d'une chambre comprenant 333 sièges, élus par un suffrage mixte - direct à la proportionnelle, et syndical. Il exerce le pouvoir législatif au sein de la Fédération, dans le cadre de ses compétences confiées par la Charte Constitutionnelle.

  • Le suffrage

Sur les 333 sièges du Congrès, 222 sont élus lors d'un scrutin national au suffrage direct, à la proportionnelle. Les 111 derniers sièges sont désignés par les divers syndicats iyroéens après concertation entre eux. Le mandat dure six ans.

  • Le mandat

Il dure six ans. Les Élections Fédérales durent une semaine, lors de laquelle les iyroéens sont appelés aux urnes et choisissent les personnes siégeant au Congrès. Lors de leur mandat, les parlementaires, appelés "délégués", s'organise en commissions et groupes parlementaire au sein desquels des étiquettes sont appliquées. Leur vote est individuel. Un délégué peut être révoqué sur demande d'une majorité des syndicats.

  • Le Cabinet

Le Congrès choisit en son sein un· Coordinateur Fédéral, qui sera chargé de proposer un Cabinet au Congrès. Ce dernier devra être validé par un vota à la majorité par le Congrès. Le Cabinet est responsable devant le Congrès, et peut être destitué par ce dernier. Le Coordinateur Fédéral peut demander la dissolution du Congrès, qui est prononcée par le Gouverneur Syndical.

  • En cas d'instabilité parlementaire amenant à une impossibilité de former un Cabinet

En cas d'impossibilité de choisir un Cabinet de la part du Congrès, il revient après deux mois sans Gouvernement aux 111 délégués nommés par les syndicats seuls d'établir un Cabinet Provisoire. Ce Gouvernement ne pourra faire passer aucune loi d'importance, notamment en matière constitutionnelle, économique, de défense ou de travail. Son rôle est d'assurer la continuité du pouvoir jusqu'à l'organisation de nouvelles Élections Fédérales, trois mois après la nomination du Coordinateur Provisoire.

Bourses du Travail

Les Bourses du Travail sont l'équivalent des Mairies en Union d'Iyroé. Issues d'une construction historique du pouvoir sur les territoires iyroéens, elles ont la particularité de lier totalement l'économie et la politique au sein d'une institution unique au monde. Chaque commune iyroéenne possède sa Bourse du Travail.

  • La composition

Les Bourses du Travail sont composées d'un nombre de siège défini par chaque communes. Cependant, des lois fédérales instituent la nécessité d'avoir deux tiers des sièges nommés par les syndicats, puis un tiers élus au suffrage universel direct à la proportionnelle. À Akhol par exemple, sur les 90 sièges, soixante sont désignés par les syndicats de la commune et trente élus directement par la population de la commune.

  • Le rôle & les pouvoirs

Faisant véritablement office de Mairies, dans le cadre d'un pays extrêmement décentralisé, les Bourses du Travail possèdent une série poussée de pouvoirs. Elles gèrent par exemple le maintien de l'ordre, l'octroi d'aides ou des contrats communaux aux syndicats, elles édictent des lois - dont le contenu doit être en accord avec la Charte Constitutionnelle, mais l'autonomie reste très large. Elles sont l'interlocuteur politique du Cabinet pour appliquer les politiques fédérales sur le terrain.

  • La définition territoriale d'une Bourse du Travail

Il n'existe pas réellement de carte des communes iyroéennes pour une raison extrêmement simple : l'administration iyroéenne est souple et les délimitations administratives changent très souvent. Elles font généralement l'objet d'une requête auprès de la Cour de la Charte, qui valide ou rejette l'accord trouvé entre les différentes communes en vue de transferts de territoires, fusions ou même parfois création de nouvelles communes. Le territoire d'une commune est alors généralement défini par l'activité économique syndicale et vers quelle Bourse elle se rattache.

Organisation territoriale

L'Union d'Iyroé est dotée d'une administration extrêmement moderne, fondée en grande partie sous l'ère coloniale. L'État est constitué de l'institution parlementaire formant le Cabinet, et traite directement avec les Bourses du Travail dans chaque communes pour appliquer sa politique. Il n'existe pas d'autres échelons administratifs intermédiaires.

La Fédération est donc constituée de près de sept milles communes souveraines, volontairement fédérées dans l'Union. Quatorze communes ressortent cependant du lot, dont la Capitale "Akhol", et sont considérées traditionnellement comme des interlocuteurs privilégiés entre les ~cinq-cent communes les entourant et la Fédération :

  1. Capitale Fédérale d'Akhol
  2. Commune d'Éliré
  3. Commune de Trall-Sur-Liore
  4. Commune de Solée
  5. Commune de Nivôse
  6. Commune de Quarel
  7. Commune d'Eralme
  8. Commune de Jarèse
  9. Commune d'Argue
  10. Commune de Zélinée

À l'international, l'administration iyroéenne est souvent citée en exemple quant à sa simplicité et sa capacité à s'adapter selon les situations. Une grande discipline fédérale issue de l'Histoire existe, ainsi qu'un profond respect de la part de la Fédération envers les Communes qui s'est développé après le choc autoritaire des années Stathis.

Partis politiques

L'Union d'Iyroé admet un pluralisme politique. Ainsi, il existe divers partis d'importance rivalisant entre-eux sur la scène politique iyroéenne. Nous les citerons ici de la gauche à la droite, selon les clivages d'Iyroé.

Les Syndicalistes : il s'agit du parti classé de la gauche à l'extrême-gauche iyroéenne. Il prône une décentralisation continue des compétences dévolues à l'Union Fédérale vers les Communes ainsi qu'un désarmement de la Garde Fédérale. Ils souhaitent aussi une réduction radicale du budget accordé à la défense et la fin du tiers d'élus à la proportionnel au sein des Bourses du Travail.

La Charte Écologiste : il s'agit d'un mouvement politique fondé sur les ruines du parti historique de la sociale-démocratie iyroéenne, sur des fondations écologistes fortes. Il est réputé comme modéré, prônant une décentralisation très progressive ainsi que l'établissement d'une feuille de route écologiste dans la transition productive iyroéenne. C'est historiquement le parti plébiscité dans les grandes communes iyroéennes.

L'Union Travailliste : il s'agit du parti centriste iyroéen, nommé le "parti de gouvernement" car étant un faiseur de roi historiquement, il est le parti favorisé par les syndicats des petites et moyennes communes. Ses propositions sont généralement issues d'un statu-quo en matière de décentralisation, et de l'écoute des syndicats dans la mise en place des politiques fédérales. C'est d'ailleurs le parti qui a rédigé la Charte Constitutionnelle d'Iyroé, et qui a participé à tous ses amendements.

La Fondation Iyroéenne : il s'agit du parti historique assigné à droite dans l'échiquier politique iyroéen, rassemblant parfois avec difficulté sa famille politique. Prônant une centralisation autour de l'Union Fédéral de nouvelles compétences, notamment en matière de santé, de recherche, d'énergie ou de maintien de l'ordre, il adopte aussi des positions conservatrices sur les débats sociétaux dans l'Union. Le parti a rompu avec les doctrines d'Ark Stathis afin d'essayer de se refaire une image après l'éclatante défaite de 186.

Forces armées

L'Union d'Iyroé ne dispose que d'une force d'Autodéfense. Sa marine est constituée de manière à pouvoir défendre les eaux nationales, tandis que son armée terrestre est concentrée à la défense frontalière. On peut cependant noter un développement plus fort de l'aspect aérien dans l'Union, avec une politique volontariste de développement de cette branche des forces armées par l'Union Fédérale.

Le Délégué des corps-armés iyroéens est la figure en charge de la gestion de la force d'autodéfense. Il est élu pour sept ans parmi les personnels de l'armée. Il tire ses ordres du la Coordinateur Fédéral, ou le cas échéant du Gouverneur Syndical.

Relations étrangères

En matière diplomatique, Iyroé fait exception dans le monde. À la fois membre-associé de l'Internationale Communiste et de l'alliance CEL, reconnu par le CINS, le pays est un "ONI diplomatique" dans plusieurs manuels de droit international.

L'État Fédéral ayant adopté le principe de "non-participation à des conflits offensifs", autrement dit le pacifisme tant que le territoire iyroéen n'est pas attaqué, il a pu au cours du temps jouer à la fois sur son alignement à gauche pour se rapprocher du monde rouge, et à la fois sur son alignement pro-occidental par le biais des relations lysenniennes et de contrats commerciaux fructueux.

L'Union d'Iyroé a une relation privilégiée avec la Lysennie, résultat de l'Histoire liant les deux pays. Le plus gros partenaire commercial iyroéen est l'Union Phoécienne, suivi de l'Union de Novgrad puis de la Fédération-Unie.

Économie

Finances

Depuis le passage d'Ark Stathis au pouvoir, Iyroé dispose au coeur de son économie d'un système de finance et d'assurance sain et qui n'appelle qu'à se développer dans les années à venir pour soutenir la structure économique de l'Union.

En matière de finances publiques, Iyroé étant un État Fédéral minimal, elles sont largement saines en ce qui concerne le déficit et l'endettement de l'Union. En effet, le pôle de dépense majeur, se situant au niveau des Bourses du Travail, est partagé avec le secteur syndical ce qui permet une gestion stable et très légère des comptes publics. La fiscalité en Iyroé est donc par conséquent peu lourde, notamment sur les ménages, et l'Union Fédérale admet uniquement l'Éducation comme un énorme poste de dépense.

La dette publique iyroéenne est à 21% du PIB iyroéen, et est pour le moment largement soutenable par le pays. Elle est détenue par des acteurs nationaux iyroéens à plus de 3/5, le reste se partageant entre des acteurs lysenniens, fédérés et de Novgrad.

Iyroé dispose donc de comptes publics plutôt stable, même s'il est largement commun par l'Union Fédérale de pratiquer une politique budgétaire de cycles : parfois, la Fédération vote un budget en déficit excessif afin de mener des programmes d'investissements, de modernisation ou en réponse à des crises internes, et compte sur une augmentation des recettes fiscales les années d'après pour compenser ce choix politique.

Iyroé possède une réputation de client largement solvable sur les marchés financiers internationaux, tout comme ses syndicats. L'endettement des ménages iyroéens est très faible par rapport à la moyenne mondiale, de l'ordre de 11% du PIB malgré une augmentation exponentielle avec le début du décollage économique.

Industries dominantes

L'économie iyroéenne est encore balbutiante, et malgré le décollage économique qui arrive les secteurs qui seront fer-de-lance de l'économie du pays sont encore difficilement définissables. Cependant, on observe déjà une grande expansion dans les secteurs de l'énergie, agriculture et construction et une percée des activités financières dans le pays.

La Centrale Paysanne est le plus grand syndicat en terme de nombre d'adhérents de l'Union tous secteurs confondus, reprenant presque 66% de la masse paysanne du pays. C’est le syndicat le plus important en terme de décision politique à l'échelle nationale, bien qu'il soit très peu ancré localement. Il coordonne la politique agraire du pays de concert avec la Fédération, et organise l'export et l'import de la plupart des denrées alimentaires iyroéennes.


L'économie iyroéenne est donc une économie encore naissante, qui est cependant en pleine reconversion dans beaucoup de domaines et assez vivrière. Les iyroéens aspirent cependant à bâtir une économie mature et diversifiée, et les prochaines décennies joueront un rôle crucial sur ces dossiers.

Égalité sociale

Il n'existe pas de "salariat" à proprement parlé en Iyroé. Un barème des rémunérations iyroéennes est en place et régit la rémunération des iyroéens. Il a été mis en place dans une tentative de libéralisation des échanges par Ark Stathis afin de "laisser les iyroéens gérer leur propre épargne". Aujourd'hui, il n'est quasiment pas remis en question en tant que tel, certains partis proposant des amendements à son fonctionnement parfois lors des campagnes électorales.

Infrastructures

Architecture et urbanisation

Historiquement, l'architecture iyroéenne est largement inspirée des mouvements artistiques lysenniens. En effet, un développement urbain s'étant massivement opéré sous la situation coloniale, la construction des bâtiments et l'organisation des rues s'inspire largement encore aujourd'hui, notamment dans les quartiers historiques, de ce que l'on peut trouver en Lysennie.

Cependant, on assiste aujourd'hui à une nouvelle vague massive d'urbanisation du pays venant avec le développement économique. Des immenses chantiers sont lancés chaque jour aux quatre coins du pays. Des choix politiques seront à réaliser sur ces questions pour connaître la direction d'Iyroé.

Les foyers urbains et l'écrasante majorité des communes iyroéennes sont implantés sur les côtes du pays ou sur les flancs des divers cours d'eau traversant le pays. Cette organisation assez spectaculaire en "toile" est visible depuis l'espace la nuit grâce à la lumière produisant de longs filaments lumineux parcourant le territoire iyroéen.

Monuments

En matière de monuments culturels, l'écrasante majorité des infrastructures en Iyroé proviennent de fonds lysenniens et ont été construits sous la situation coloniale. Ainsi, on peut voir trôner dans l'Union dix Arcs-de-Triomphe de tailles diverses dans les plus grandes communes iyroéennes. Dans tous les bourgs, on peut trouver des séries de monuments aux morts iyroéens lors des guerres menées par la Lysennie qui ont emportées des vies iyroéennes sous la conscription coloniale, autour desquels il n'est pas rare de voir des fleurs posées et des groupes scolaire commémorer les morts.

Le nombre de statues de figures intellectuelles iyroéennes est aussi impressionnant en Iyroé, plusieurs milliers se répartissant dans tout le territoire reprenant des idéologues, de grands syndicalistes (notamment ceux qui sont à l'origine des Grandes Grèves de l'Indépendance), ou simplement de grands intellectuels, sportifs iyroéens. Il y a aussi des statues d'arbres d'Iyroé, bien qu'elles sont depuis quelques années peu à peu remplacées par de vrais arbres, appelés "Arbres de la Liberté".

Un monument très connu en Iyroé est l'Atome, immense statue d'un atome à Akhol symbolisant la puissance du nucléaire civil en Iyroé, il commémore l'avènement de l'abondance énergétique dans le pays et le nom de l'ingénieure ayant permis une grande percée iyroéenne dans le secteur du nucléaire mondial, Elea Verk.

Photo de l'Atome


Un autre monument très connu est le Centre Syndical, se trouvant en Elhir, il a été construit dans les années 150 et centralise une coordination des syndicats iyroéens. Tous les six mois s'y tient une Conférence sur l'État de l'Union où les délégués parlementaires et syndicaux se rencontre pour un cycle de deux semaines de débats, d'échanges fortement médiatisés. Le reste du temps, le Centre est un musée largement ouvert au public qui fait la fierté du pays.

Photographie du Centre Syndical, à Elhir.

Transports

Eau et énergie

Eau L'eau est considérée comme un bien commun en Iyroé. Ainsi, sa gestion est entièrement orchestrée par les Bourses du Travail, avec une coordination réalisée par l'Union Fédérale. Dans chaque foyers iyroéens, l'eau est distribuée gratuitement. Une tendance politique grandissant autant à droite qu'à gauche tend cependant à vouloir appliquer un prix à l'eau pour que cette ressource soit mieux gérée par les ménages et les entreprises.

Par ses fleuves, ses côtes, ses montagnes et sa forêt, Iyroé dispose d'énormes ressources en eaux qui ont été historiquement développées il y a des décennies, voire des siècles. Ainsi, il existe des méthodes de récupération de la rosée sur les plantes, d'irrigation devant des montagnes et des fleuves, et de désalinisation largement répandues dans le pays. La souveraineté hydraulique iyroéenne ne pose ainsi aucun soucis.

Énergie L'énergie en Iyroé est co-gérée par divers syndicats. Actuellement, le mixte énergétique est largement issu des infrastructures construites par la Lysennie, c'est-à-dire des centrales thermiques et des barrages hydrauliques répartis dans le pays. Plusieurs options sont sur la table pour répondre au dossier urgent qui est de créer une abondance énergétique, nécessaire pour réussir le décollage économique selon beaucoup.

Divers

Personnalités connues

Anecdotes